LVMH chute en bourse, la société se tourne vers les États-Unis pour rebondir
Alors que le résultat net du groupe LVMH a plongé de 22 % sur le début de cette année 2025, à cause du ralentissement des États-Unis et d'une baisse de la consommation en Chine, Louis Vuitton ne se laisse pas abattre. Le groupe prévoit d'ouvrir une nouvelle usine au Texas en 2027.

LVMH mise sur le Texas pour amortir la chute de ses profits
Un recul historique de ses bénéfices. Au premier semestre 2025, LVMH a vu son chiffre d'affaires glisser à 39,8 milliards d'euros (‑4 % sur un an) et son bénéfice net fondre de 22 %, s'établissant à 5,7 milliards d'euros. Les divisions phares, Mode & Maroquinerie et Vins & Spiritueux, reculent respectivement de 8 % et 7 %.
Mais qu'est-ce qui pèse si lourd sur la rentabilité ? On peut citer le ralentissement de la consommation chinoise, la morosité américaine, mais aussi la fin de la frénésie post‑pandémie.
Ainsi, la rentabilité du groupe est tombée à 22,6 % du chiffre d'affaires. Résultat : le titre LVMH a baissé de près de 30 % sur un an à la Bourse de Paris. Il a même perdu plus de 7 % la seule journée du 15 avril. Le groupe passe ainsi derrière Hermès en termes de capitalisation. De quoi alimenter les doutes des investisseurs…
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Bernard Arnault lui-même qualifie la situation de « très complexe ». Il s'est ainsi tourné vers les États-Unis pour retrouver un souffle à son entreprise, prévoyant l'ouverture d'un quatrième atelier Louis Vuitton dans le pays en 2027, au Texas, près de Dallas. Contrairement à Hermès, qui continue à tout produire en France, LVMH semble prêt à adapter son modèle pour protéger ses marges.
Le PDG avait souligné dans Le Figaro que pour les consommateurs américains, acheter un produit Louis Vuitton fabriqué aux États-Unis « ne pose aucun problème ».
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La menace des droits de douane sur le luxe français
Avant tout, le PDG est convaincu qu'une production sur place amortira d'éventuels droits de douane qu'évoque régulièrement Donald Trump, allant jusqu'à 30 %. Très concerné par la guerre des taxes, Bernard Arnault avait même appelé l'Union européenne à s'inspirer de l'accord conclu récemment entre les États-Unis et le Japon, qui a permis de réduire les taxes douanières de 25 à 15 %.
En parallèle, LVMH serre les boulons. Elle a ainsi annoncé 1 200 suppressions de postes chez Moët Hennessy en mai. Jean‑Jacques Guiony a également pris les rênes de cette division ; tandis que Michael Burke est devenu le patron de LVMH Americas, chargé de défendre les intérêts du groupe dans cette région.
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Reste à savoir si ces mesures suffiront : la nouvelle usine ne tournera pas avant deux ans et la pression concurrentielle s'intensifie, notamment sur l'entrée de gamme du luxe où les marques américaines grignotent des parts de marché.
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