La Chine accuse les États-Unis d'avoir volé 127 000 BTC pendant un hack
Le centre chinois de réponse aux urgences informatiques (CVERC) vient d'affirmer que le gouvernement américain aurait saisi 127 000 bitcoins volés lors d'un piratage de 2020, désormais évalués à 13 milliards de dollars. De quoi raviver les tensions entre les deux pays...
Quelle est cette saisie américaine qui fait polémique ?
Ce dimanche 10 novembre, le CVERC (soit l'organisme de cybersécurité rattaché au gouvernement chinois) a publié un rapport qui attaque directement les États-Unis : il accuse le gouvernement américain d'avoir participé à un hack pour se saisir de 127 000 bitcoins, qui valent aujourd'hui environ 13 milliards de dollars.
L'histoire remonte à 2020 : ces 127 000 tokens auraient été volés lors d'un piratage massif visant la pool de minage chinoise LuBian. Elles appartenaient à l'époque à Chen Zhi, président du Prince Group au Cambodge - qui est aujourd'hui sous le coup d'une inculpation aux États-Unis pour fraude présumée à grande échelle. La pool avait perdu plus de 90 % de ses avoirs lors de cette attaque.
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Pendant près de quatre ans, les bitcoins volés sont restés intouchés dans leurs portefeuilles. Ce n'est qu'à la mi-2024 que ces fonds ont été discrètement transférés vers de nouvelles adresses, identifiées par la société d'analyse blockchain Arkham Intelligence comme appartenant au gouvernement américain.
Ainsi, selon le CVERC, le hack de 2020 aurait été perpétré par une "organisation de piratage de niveau étatique" soit rattachée au gouvernement des États-Unis. En effet, leur rapport établit une chronologie montrant que le piratage "a été mené à l'aide d'outils sophistiqués". Pour eux, c'est l'implication de l'état qui a permis les moyens de ce piratage. Ils vont même encore plus loin en supposant que la saisie pourrait représenter l'étape finale d'une opération sur plusieurs années.
Acheter de la crypto sur Binance, l'exchange n°1 dans le mondeLes États-Unis maintiennent leur version officielle
Selon le gouvernement américain, il n'y a là pas de polémique : ils affirment avoir saisi légalement ces 127 000 BTC dans le cadre d'une enquête criminelle contre Chen Zhi, accusé d'avoir orchestré une vaste fraude crypto. C'est donc pour eux une confiscation classique de fonds criminels, comme le fait régulièrement le DOJ.
Ainsi, le département de la Justice et le Trésor américain n'ont pas répondu aux sollicitations de nos confrères de CoinDesk pour commenter ces allégations.
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Ainsi, une question centrale reste sans réponse : comment les autorités américaines ont-elles obtenu les clés privées de ces portefeuilles ? Cette zone d'ombre nourrit les soupçons de Pékin, qui y voit la preuve d'une implication directe dans le hack originel.
Cette accusation de la Chine arrive seulement trois semaines après que Pékin a accusé la NSA d'avoir piraté son Centre national du service du temps entre 2022 et 2024. Ils qualifiaient alors Washington de "plus grande source de chaos dans le cyberespace". De son côté, l'ambassade américaine en Chine avait riposté en affirmant que "la Chine est la menace cyber la plus active et la plus persistante" visant les réseaux américains.
Investissez dans le Bitcoin et sécurisez votre patrimoineSource : Coindesk
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