La Chine veut à nouveau sévir contre les cryptomonnaies… et cible les stablecoins
La Banque populaire de Chine (la PBOC) a remis les cryptomonnaies dans son viseur ce vendredi 29 novembre lors d'une réunion de coordination. La raison ? La Banque note un retour de la spéculation sur les cryptomonnaies dans le pays, mais pas seulement : elle alerte particulièrement sur les stablecoins, accusés de favoriser le blanchiment d'argent et les transferts de fonds illégaux.
La Banque de Chine repart à l'offensive
La Chine durcit encore le ton face aux cryptomonnaies. Vendredi dernier, une réunion inter-agences a réuni la Banque populaire de Chine, le Ministère de la Sécurité publique et la Commission centrale des affaires cybernétiques. Le but : s'attaquer aux cryptos.
Ces autorités ont ainsi martelé que les monnaies numériques ne disposent d'aucun statut juridique équivalent aux monnaies fiduciaires. Impossible donc de les utiliser comme moyen de paiement légal sur le territoire chinois, et toutes les activités commerciales liées restent classées comme « opérations financières illégales ».
Malgré cela, les activités liées aux cryptos reviennent en force en Chine, notamment le minage, puisque le pays a récupéré 14 % du hashrate mondial (la puissance de calcul du réseau) fin 2025, et ce, malgré l'interdiction d'il y a presque 4 ans.
Ainsi, les régulateurs chinois ont constaté, naturellement, une hausse récente des activités spéculatives, ce qui génère « de nouveaux risques et défis financiers », selon leurs termes. La Banque populaire de Chine promet d'« intensifier ses efforts pour combattre les activités financières illégales associées » et maintenir la stabilité économique du pays.
Cette sortie rappelle les propos tenus en octobre dernier par Pan Gongsheng, gouverneur de la Banque populaire de Chine, qui avait déjà assuré sa volonté de réprimer le trading et la spéculation sur les cryptos au niveau national.
Acheter de la crypto sur Binance, l'exchange n°1 dans le mondeLes stablecoins dans le collimateur
Mais cette nouvelle offensive change des précédentes : la banque centrale cible désormais explicitement les stablecoins. Pour rappel, les stablecoins sont des tokens adossés à des devises fiduciaires (comme l'USDC ou l'USDT de Tether). Ils permettent notamment d'envoyer de l'argent d'un portefeuille à l'autre rapidement, ou encore de sécuriser ses cryptomonnaies en les convertissant, sans les vendre et devoir payer la flat tax en France.
Mais les stablecoins ne remplissent pas, selon la banque centrale de Chine, les exigences en matière d'identification des clients (KYC) et de lutte contre le blanchiment d'argent. Du coup, les autorités les accusent de faciliter des activités illégales : blanchiment de capitaux, fraude, financement illicite transfrontalier et sortie non autorisée de capitaux du pays.
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Cette prise de position tranche avec l'environnement réglementaire qui se dessine du côté de Hong Kong. En effet, cette région administrative spéciale a activé en août 2025 un cadre de licences pour les émetteurs de stablecoins, supervisé par la Hong Kong Monetary Authority.
Pour rappel, le trading de cryptomonnaies reste interdit en Chine continentale depuis 2021.
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