Tempo : la blockchain de Stripe cherche-t-elle à recruter les principaux talents d’Ethereum ?
Est-ce que la blockchain Tempo de Stripe et Paradigm cherche à recruter les talents d’Ethereum (ETH) ? C’est ce que l’on pourrait penser, après le départ de l’une des figures de l’Ethereum Foundation. Nous faisons le point.
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Une pointure de l’Ethereum Foundation part chez Tempo
Vendredi dernier, Dankrad Feist, un chercheur de l’Ethereum Foundation, a annoncé son départ pour rejoindre Tempo, une blockchain axée sur les paiements en stablecoins soutenue par Stripe et Paradigm.
Si ce nom est peu connu du grand public, l’intéressé jouait pourtant un rôle majeur au sein de l’écosystème Ethereum (ETH), puisqu’il a notamment coécrit l’EIP-4844, qui a vu l’arrivée du sharding sur Ethereum, avec la mise à jour Dencun l’année dernière.
Plus tôt cette année, l’Ethereum Foundation avait restructuré ses équipes et lui avait confié un rôle de conseiller stratégique sur les pôles de l’amélioration du layer 1, des layer 2 et de l’expérience utilisateur, un rôle qu’il va d’ailleurs conserver.
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Réagissant à cette annonce, le journaliste crypto David Hoffman a déploré ce départ, qualifiant Dankrad Feist comme « sans aucun doute le plus grand nom d’une longue liste de développeurs Ethereum talentueux et hautement estimés, recrutés par Tempo ». Il s’inquiète ainsi d’une fuite de talents vers des projets privés potentiellement plus rémunérateurs :
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Si Tempo était une organisation open source, détenue par la communauté, décentralisée et orientée vers la recherche, ce serait une chose. Mais le jour même où Dankrad a annoncé son départ d’Ethereum pour Tempo, l’organisation a annoncé que Tempo avait levé 500 millions de dollars pour une valorisation énorme de 5 milliards de dollars, auprès de Greenoaks et Thrive, deux sociétés de capital-risque et de capital-investissement TradFi très fermées.
Si David Hoffman ne critique pas la décision personnelle de Dankrad Feist, il s’inquiète toutefois de la valeur que pourrait capturer de tels acteurs privés au détriment de protocoles open sources :
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À mon avis, la raison d'être de Tempo est d'intercepter le flux entrant de milliers de milliards de dollars de stablecoins prévu pour la prochaine décennie et de le placer sur sa blockchain privée.
Pour sa part, le principal intéressé y voit, au contraire, des porosités :
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Tempo sera un excellent complément, construit sur une technologie et des valeurs similaires, tout en étant capable de repousser les limites en termes d’échelle et de vitesse. Je suis convaincu que cela sera un atout majeur pour Ethereum. La technologie open source de Tempo peut facilement s’intégrer à Ethereum, bénéficiant ainsi à l’ensemble de l’écosystème. Ethereum et Tempo sont étroitement liés, car ils sont construits avec les mêmes idéaux de « permissionless » à l’esprit.
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Alors que de plus en plus d’acteurs de la finance traditionnelle s’intéressent aux technologies cryptos, il s’agira de voir à l’avenir si de tels recrutements sont anecdotiques ou s’ils révèlent une tendance de fond.
Sur son profil X, le développeur Péter Szilágyi a repartagé une lettre publiée après son départ de l’Ethereum Foundation l’année dernière, une lettre dans laquelle il pointait notamment du doigt des rémunérations trop faibles.
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