La vision de Satoshi mêlée à l’un des plus grands scandales allemands
En pleine enquête judiciaire autour de Wirecard, de nouveaux éléments impliquent des figures centrales du projet Bitcoin SV. L’un des plus grands scandales financiers de l’Allemagne entremêle désormais finance frauduleuse, jeux en ligne et détournement de la vision de Satoshi Nakamoto.
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Craig Wright, autoproclamé Satoshi, au cœur d’un réseau lié à la fraude Wirecard
En 2020, un audit a révélé un trou de 1,9 milliard d’euros dans les comptes de l’entreprise Wirecard. La société affirmait que ces fonds étaient détenus par des partenaires en Asie, les autorités ont finalement découvert qu’il s’agissait d’un réseau fictif, mis en place pour gonfler artificiellement ses revenus.
Rappelez-vous, Wirecard n’était pas une simple start-up : elle était présentée comme un champion de la tech allemande. En 2019, la chancelière Angela Merkel avait personnellement plaidé en faveur de l’entreprise, alors même que des soupçons de fraude circulaient déjà dans la presse.
Lorsque la fraude a éclaté, elle a provoqué une onde de choc politique. Une commission d’enquête parlementaire a été mise en place, auditionnant plusieurs membres du gouvernement, dont l’ancienne chancelière, qui a nié toute implication.
Alors en plein procès, de nouvelles révélations ont émergé liant Calvin Ayre, entrepreneur connu du monde des jeux en ligne, au scandale Wirecard.
Selon des documents et témoignages, notamment de Jan Marsalek, ancien COO de Wirecard, Ayre serait le « client unique » derrière le réseau fictif de partenaires commerciaux basés en Asie que Wirecard utilisait pour justifier ses faux revenus.
Calvin Ayre n'est pas a sa 1ère polémique, il est notamment connu de la communauté des cryptomonnaies pour avoir supporté Craig Wright, usurpateur de l'identité de Satoshi Nakamoto, dans la création de la blockchain Bitcoin Satoshi Vision (BSV), un fork de la blockchain Bitcoin Cash (BCH), elle-même fork de la blockchain Bitcoin issue de la blocksize war de 2017.
Ainsi, plusieurs sociétés liées à Calvin Ayre et à l’industrie du jeu en ligne, notamment RGT en Espagne et Tyche Consulting aux Philippines, sont directement impliquées dans l’affaire Wirecard. Tyche Consulting avait employé Craig Wright en 2015, avant son transfert vers The Workshop Technologies en 2016, puis vers nChain en 2017, où il a d’abord soutenu Bitcoin Cash avant de créer Bitcoin SV.
Acheter l'action Bitcoin sur Trade Republic à partir de 1€La « vision de Satoshi » pervertie par des investisseurs malhonnêtes
L’argument de la « vision de Satoshi », affirmant que Nakamoto aurait préféré une blockchain avec « x » caractéristique, a souvent été brandi pour justifier la création de nouveaux tokens aux ambitions douteuses.
Ce fut le cas de Bitcoin Cash, puis de Bitcoin SV, tous 2 nés sous prétexte de respecter la volonté originelle du créateur de Bitcoin.
Aujourd’hui encore, des projets comme Kaspa, Monero ou Zcash s’en réclament, en mettant en avant des concepts que Satoshi aurait évoqués : l’augmentation de la taille des blocs, la confidentialité des transactions, etc. Ces idées ont bien été évoquées par Satoshi, mais sans jamais faire consensus.
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Car si elles peuvent améliorer certaines propriétés techniques, elles affaiblissent souvent la transparence ou la décentralisation du réseau.
C’est pour cette raison que Satoshi Nakamoto a choisi de disparaître : pour ne pas figer Bitcoin autour de son autorité. Contrairement à Ethereum, grandement influencé par Vitalik Buterin, Satoshi a laissé le protocole Bitcoin et ses utilisateurs parler de lui-même.
Et c’est cette absence de figure centrale qui a permis à Bitcoin de rester résilient et décentralisé.
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a côté de la plaque. Le protocol is set in stone, ignorance